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N° 46 – Décembre 2019

Comment mesurer la mission dans l’espace ? On lira ici un article sur la diffusion géographique des faits religieux. Le témoignage sur des œuvres philanthropiques menées en Afrique est autant une approche sur l’espace que sur le temps et sur la voie que peut emprunter la mission dans l’activité humanitaire. Faire du bien, c’est le but même de la mission, selon la lecture d’un ancien missionnaire oblat de Marie Immaculée. Bien plus que des prolégomènes, ces actions, épanouies par ailleurs dans la célébration liturgique, peuvent se lire plutôt comme des résultats d’une évangélisation en profondeur. Le travail intellectuel se prévaut ainsi lorsqu’il porte sur la revalorisation des valeurs de l’ethnicité, de l’identité.

N° 45 – Juin 2019

L’hommage rendu de bon droit pour son jubilé d’argent à la professeure Josée Ngalula au mois de mars 2019 a saisi l’opportunité de l’attention portée dans le monde aux droits de la femme. Il nous faut, en particulier, dire aussi et rappeler toute la reconnaissance méritée par une religieuse et une chercheuse dévouée à la théologie. Les articles de divers auteurs réunis dans le présent numéro sont comme un bouquet offert à la jubilaire pour qu’elle y retrouve des pièces qui la rejoignent. La Revue Africaine des Sciences de la Mission la compte bien parmi ses meilleures fécondités.

N° 42 – Juin 2017

Editorial
Construire la paix comme un droit
N’est-il pas mieux de donner plutôt un fondement au droit de la paix, allant outre le droit de la guerre, celle-ci fût-elle dite juste au double sens moral et juridique ? La question est suggérée par Hilaire Iwaka au terme d’un examen du concept de la guerre préventive au regard de la théorie de la guerre juste, et vice-versa. Aux yeux du juriste aussi bien, la réalité de la guerre en général est implacable du point de vue éthique, philosophique et théologique.
N° 40-41 – Janvier-décembre 2016

Vol. XX, n° 40-41
Janvier – Décembre 2016
Numéro spécial
Congrès sur le
« Charisme oblat en contexte »
Afrique francophone
Kinshasa, 29 juin – 3 juillet 2015
Un congrès, un défi pour le charisme
Jean-Baptiste Malenge
Modérateur du Congrès
Afrique – Francophone
Réunir à Kinshasa l’un des huit sites du congrès international sur le charisme oblat était une gageure. Dans la province oblate du Congo, les hésitations furent nombreuses et légitimes. Elles portaient surtout sur les capacités techniques. Pourrions-nous vraiment nous assurer une liaison internet avec les quatre coins du monde oblat ? Une telle expérience n’avait jamais été osée. Ni rêvée. Nous étions trop convaincus de notre incapacité, au vu des conditions technologiques générales du pays. Si une ambition était légitime, les missionnaires oblats pensaient bien en être incapables. Ils se disaient réalistes, considérant surtout leurs possibilités financières. Les nombreux contacts pris avec les fournisseurs d’internet proposaient des offres prohibitives.
N° 38 – Juin 2015

Vol. XX, n° 38
Juin 2015
SOMMAIRE
Jean-Baptiste Malenge
Mission, géographie et inculturation……………………..7
Paul Serufuri
Jean-Marie Ribaucourt
Actions de développement et Oblats du Congo de 1960 à 1993. Témoignage d’un missionnaire…………………..51
Giuseppe Leonardi
Didier Mupaya
Flavien Muzumanga
Claude Nsal’Onanongo
Damian Ilodigwe
Preaching and the dialectic of in-reach and out-reach…145
Notes de lecture
Gabriel Kinze
Abel NSOLO, Notre Mère. Marie Immaculée dans la vie et les écrits de saint Eugène de Mazenod………………155
Vient de paraître
NGUNDU Mick, La pauvreté religieuse et la question africaine, Deuxième édition, Préface de Benoît Kabongo, Editions Otung et Baobab, Kinshasa, 2015, 221 p.
Editorial
Mission, géographie et inculturation
Jean-Baptiste Malenge
L’inculturation d’un charisme religieux est bien un fruit mûr d’une œuvre missionnaire réussie. La vie et l’œuvre du cardinal Joseph-Albert Malula, ancien archevêque de Kinshasa, présente des éléments significatifs de l’enracinement de l’évangile. Le présent numéro de la Revue Africaine des Sciences de la Mission souligne par un tel biais la naissance et le déploiement du charisme de l’institut religieux fondé par Joseph Malula et qui s’est profilé en exemple à plusieurs tentatives du même désir de vivre une intuition majeure du concile Vatican II.
Le cardinal Malula a aussi inspiré des théologiens qui doivent lire le concile Vatican II comme un aiguillon de la recherche scientifique qui aide à mieux pratiquer la foi chrétienne. On épingle le sens de la responsabilité et la vertu de l’espérance, deux paradigmes de la vie de Malula susceptibles d’influer sur la pensée théologique.
Engagé sur l’itinéraire de l’enracinement culturel, on se rendra surtout compte que l’histoire n’est pas le seul repère de la réalisation et de l’évaluation de l’activité missionnaire. L’engagement de l’Eglise s’est distribué à travers l’espace. Les populations mesurent facilement la « quantité » du « développement » apporté par la mission.
Dans les études, la géographie de l’implantation missionnaire n’a pas toujours attiré l’attention nécessaire. L’attention appropriée portée au point de vue géographique peut jeter un nouvel éclairage sur les sciences de la mission. Souligner le lien entre l’histoire et la géographie aidera certainement à mieux comprendre le changement des mentalités survenu ou pas dans une ère d’évangélisation.
Les nouveaux aréopages de la mission, très souvent indiqués comme des domaines d’activité, méritent aussi d’être relevés comme des espaces géographiques aux climats et reliefs divers. Si la pastorale de la famille, par exemple, s’est avérée comme un lieu pour la diaconie politique, et si l’activité politique elle-même s’impose comme lieu incontournable de la pastorale et de la pensée de l’Eglise, des questions nouvelles ne cessent d’émerger qui demandent de nouvelles approches.
Le changement des mentalités, autre nom de la conversion, est le point de mire de l’activité missionnaire. C’est une fausse humilité que d’attendre le maître de la moisson pour venir constater le résultat à la fin insondable des temps. L’heure est bien propice pour une évaluation légitime. Une programmation de l’engagement de l’Eglise se justifie ainsi bien à propos. On peut considérer ne serait-ce que les statistiques. Le nombre des baptisés, des prêtres et consacrés autorise aussi la création ou le démembrement des diocèses et des paroisses voire la nomination des pasteurs.
Mais le temps de la mission, combinée à l’aune de la géographie, peut faire poser bien d’autres questions. Comment comprendre, par exemple, les cas de plus en plus fréquents, dans certaines régions, où des populations demandent à se séparer de congrégations religieuses voire de prêtres qui ont duré mais qui, aux yeux de ces populations, n’auront pas été « utiles » pour n’avoir pas apporté le « développement » ?